Quand elle est née, j’aurais pu la respirer jusqu’à plus soif. L’odeur de ses cheveux noirs s’est gravée en moi, comme les initiales taillées aux couteaux dans le tronc d’un arbre. Ce parfum dont j’ai l’ivresse, je l’ai très bien en tête. Les premiers jours, je dois avouer qu’une fois seules, je lui respirais le crane comme un animal retrouve son petit.
Une étude internationale menée par l’Université de Montréal s’est penchée sur le sujet: Les mamans, droguées à l’odeur des nourrissons. Frontiers in Psychology en a publié les résultats en septembre. L’odeur d’un nouveau-né provoquerait chez une mère une montée de dopamine, boostant son bien-être. Ces signaux olfactifs favoriseraient les comportements maternels. L’expérience fut la suivante : Grâce à l’imagerie médicale, l’activité cérébrale de deux groupes de quinze femmes, un constitué de mères, un de sans enfant a révélé le déclenchement de pic de dopamine lorsque les mères sentent le pyjama d’un nouveau-né quelconque. A contrario les femmes du second groupe ne ressentent pas ce bien-être intense.
Cette réaction résulte-t-elle des changements hormonaux liés à l’accouchement ou de l’expérience olfactive de leur propre enfant, la question demeure.
Autre piste, les pères auraient t ils cette même réaction ?
Ici on est deux drogués au cou de Vanille.
commentaires